Il fait froid, il fait nuit, le sol garde les traces de la pluie d'hiver tombée quelques minutes plus tôt et reflète les lumières de la ville.
Mes yeux fixent devant moi, scrutant les embûches des trottoirs jusqu'au moment ou ils croisent ce jean.
Des jambes fines qui, quand on remonte le regard, se finissent sur une paire de fesses rondes, volubiles et fermes.
Elle se déhanche, elle est belle et dans l'affirmation de sa beauté typée, de cette beauté limite caricaturale de l'africaine.
Mon regard ne bouge plus, il chavire au rythme de son déhanché, oubliant les embuches éventuelles du sol glissant.
Une couleur vive finie par détourner mon regard d'affamé jusqu'à une affiche. Je lis, je rigole doucement et revoie mes yeux sur le sujet du soir.
Ils ont raison sur l'affiche :
Poésie africaine, une découverte qui vous réchauffera l'âme.
Je rajouterai :
Poésie africaine, une découverte qui vous réchauffera l'âme... Et pas que ça...