Café Clope and Blog

Des années maintenant que l'on se connaît, un bon moment que je veux t'écrire un texte et te dire ce que j'ai sur le cœur. Ce n'est pas facile.
Comme tu le sais, je n'accouche de mes sentiments que dans la tristesse et ce n'est pas ce que tu m'inspires.

Alors je fais quoi ? Aujourd'hui, on est réuni pour fêter tes 40 ans et je suis devant ma page blanche.
Qui aurait dit que mes écris, ou du moins ceux d'un certain PpP, nous auraient conduit ici ?
Pourtant, c'est bien grâce à ce pseudonyme que j'ai rencontré la Petite Nana que tu es.

Il s'est passé beaucoup de chose entre nous.
Les amis virtuels que nous étions, pour oublier leurs quotidiens moroses, passaient leurs soirées à de diaboliques conversations.
Pour cette occasion, bien que je sache qu'une larme est inévitable, j'associe ma Margotte à mon texte, car devrait être avec nous ce soir, elle qui partageait nos soirées débiles.

Le virtuel a fait place au réel. Je me souviens de la boule au ventre ce soir-là en gare de Toulouse. Une boule que l'on partageait avant de partager plus...
Un premier pas vers notre vie future, un premier pas pour nous éloigner de notre vie d'avant mais juste un pas.

C'était la rupture. Chacun partant de son côté, la vie serait sûrement plus simple.
C'est vrai. Tu est un vrai démon ! Tu cris, tu râles, tu as tes opinions bien tranchées.
C'est quoi ce bordel, c'est moi qui suis comme ça normalement !?

Un an sans nouvelle. Je ne vais pas dire que j'ai pensé à toi tous les jours pendant cette année mais tu n'es jamais sortie complètement de la petite tête.
Honnêtement, je me sentais coupable.
Je savais, on savait, que l'on n’était pas fait pour être ensemble mais je me sentais merdeux.
Je n'ai pas été honnête. Je t'ai planté là pour aller en retrouver une autre, faisant fi de tes sentiments, quels qu'ils puissent être.

Je ne suis pas un grand courageux, pourtant il a fallu que je reprenne contact.
Encore la boule au ventre pour tous les deux, des retrouvailles à reculons et finalement...
Une certitude, on est plus doué pour être amis que pour être amants.

Et c'est là-dessus que je veux en venir. Le démon du quotidien a fait la place un ange.
La complicité est revenue, pas la même mais une complicité bien plus vraie, plus forte et sans fausse note.
C'est une évidence pour nous, une évidence que tout le monde ne comprend pas toujours mais une évidence. Soutiens, amitié... c'est un plaisir de se retrouver, de tout se dire ou presque, et de savoir que l'autre va.

Et là, je vais parler égoïstement, j'adore ce que tu es devenue ces derniers mois.
J'adore la Lou ouverte, son sourire, son allure.
Même tes cheveux blancs contre lesquels j'ai essayé de luter pendant des années ont trouvé leur place dans ta sexy attitude.
Tu t'es enfin retrouvé et c'est génial.
Je n'ai plus qu'à te souhaiter de trouver l'amour, mais pour ça aussi, je pense que tu es sur la bonne voie.

Alors, outre le fait que je te souhaite un bon anniversaire, je veux te dire merci.
Merci d'être toi, avec ton humour, tes coups de gueule, tes hauts, tes bas.
Merci d'être là quand je vais bien mais surtout quand je ne vais pas bien.
Merci d'être mon amie.

Je t'aime ma Lou. Je t'aime mon Amie

Dans la vie, y'a des gestes que tu fais sans t'en rendre compte.

Sur mon lieu de travail, un lieu que je fréquente depuis 7 ans maintenant, c'est le cas. Outre les gestes techniques propres à mon métier, il y a les gestes du quotidien.

Donnée physiologique importante, il semble que j'ai une petite vessie... À moins que ce soit tous les cafés/clopes que je prends qui ont un effet diurétique sur moi, toujours est il que j'y vais plus que régulièrement.

Et c'est comme ça que, de retour de ma pause clope, je pousse la porte, j'appuie sur l'interrupteur, je ferme à clé et...

Voyage scolaire en Espagne. Rien de plus simple à gérer, sa carte d'identité, une autorisation de sortie du territoire et la carte de sécu européenne.

Sauf que c'est dans moins de deux semaines et à part sa carte d'identité, j'ai rien fait.

Parait qu'il y a entre 2 et 3 semaines pour avoir la carte de sécu, je suis dans la m.... Je dis quoi a mon P'tit Kawa si j'ai pas les papiers ?

60 personnes devant moi, 60 minutes d'attente avec 5 guichets ouverts, c'est mon tour. J'attaque.

"Bonjour"
"Bonjour"
"J'ai besoin de votre aide..." La tête basse juste ce qu'il faut "Je suis un père lamentable..." Un regard vers elle "Mon fils part dans moins de quinze jours en Espagne et j'ai pas fait les papiers..."
"En quinze jours, ça devrait être faisable"
"Imaginais la déception de mon fils."
"Vous pouviez la faire sur internet"
"Je me suis dis qu'en venant, ça améliorait mes chances de l'avoir en temps et en heure"
"Je peux faire votre demande..." dit-elle en se retournant "Et si je suis gentille, "je peux peut être vous faire une attestation qui aura la même valeur"
"Je suis sûr que vous allez être gentille. Non ..?"

5 minutes plus tard, j'avais mon papier et je pouvais retourner à ma journée.

Comme j'ai un certain côté Peter Pan, je n'aime que très peu le jour de mon anniversaire. Je me verrais bien partager un goûter de non anniversaire avec le chapelier fou au lieu de prendre une année de plus dans les dents.

Pourtant, cette année, je l'ai plutôt bien digéré grâce à mes collègues qui m'ont fait mourir de rire dés le matin.

Alors que j'embauche avec l'amertume du jour, mon patron me tombe de suite dessus avec des problèmes quelconques à résoudre. Me voilà a le suivre dans son bureau tout en discutant, remettant à plus tard la tournée des bonjours.

Alors que l'on passe la porte de son bureau, au même moment, on s'arrête. Quelque chose me chiffonne, une ambiance étrange, l'air vibre avec un son différent des autres jours et je ne suis pas le seul a le ressentir puisque mon patron est déjà en train de se retourner.

Mon attention n'est plus à la discussion technique que j'avais un instant plus tôt et mes sens s'aiguisent. L'ambiance générale prend forme, décalée, inhabituelle mais de plus en plus claire. Il n'y a pas le brouhaha de conversations, de téléphone, de clavier habituel mais un son unique formé en cœur.

Le sourire me monte aux lèvres alors que je me retourne à mon tour pour me retrouver devant mes collègues commerciaux et deviseurs qui me chantaient  un joyeux anniversaire.

Quand on connait l'équipe en question, c'est surprenant qu'ils aient pu s'entendre pour faire un truc en commun, mais franchement, sur ce coup là, ils ont étés terribles ! 

Dans la boite ou je bosse, il semble y avoir une légende.
Une légende qui veut que, si t’as un problème avec un ordinateur ou tout appareil informatique, il faut appeler KféClop.

Ok, j’ai quarante balais, j’ai eu mon premier Amstrad dans les années 80, mon premier Mac au début des  années 90 et mon premier PC juste avant les années 2000 mais je ne suis pas un pro, je ne fais pas de miracle, j’ai juste pas peur.

Bref. Alors que je passe devant un bureau qui devrait être vide pour cause d’arrêt maladie, j’entends crier mon nom. Je passe une tête dans l’encoignure de la porte et découvre le chef d’atelier assit derrière un ordi.
« Tu sais allumer cette imprimante ? Elle marche ? Elle est branchée ? »

Je me glisse dans le bureau, regarde la bête sous toutes les coutures sans rien voir.
Je passe une main sur la façade avant, palpe l’arrière, tâte le dessus,  effleure un coté, caresse l’autre jusqu'à ce qu’une réaction se fasse entendre et qu’elle s’excite.

Je repars à mes occupations, le sourire aux lèvres, une petite connerie en tête.
Au moment de repasser la porte, je me retourne :